Bruxelles, le 23 septembre 2016
Trou budgétaire de 4,2 milliards. L’austérité n’est pas la solution.
La FGTB apprend, sans réelle surprise, que le budget de l’état fédéral présente un trou budgétaire de 4,2 milliards d’euros s’il veut être à l’équilibre en 2018.
Ce trou budgétaire est entièrement de la responsabilité de ce gouvernement.
Les cadeaux aux entreprises et plus particulièrement aux multinationales, s’ils augmentent la part des dividendes des actionnaires, ne produisent aucun effet sur notre économie.
Par ailleurs, les mesures adoptées telles que le saut d’index, le gel des salaires et la réduction des dépenses publiques vont à l’encontre du bon sens économique.
Selon les calculs de la FGTB, ce sont près de 3,1 milliards qui ne sont pas rentrés dans les caisses de la sécurité sociale.
Depuis le début de la crise, la FGTB rappelle, comme de nombreux économistes à l’heure actuelle, qu’en période de croissance faible, l’austérité n’est aucunement la solution.
Plus un état économise, plus il freine la croissance de l’activité économique sans pouvoir garantir une amélioration des finances publiques. Puisque le ralentissement de la croissance se traduit par moins de recettes et plus de dépenses sociales.
Bloquer les salaires et réduire les dépenses publiques ne font qu’aggraver la situation. La preuve en est faite.
Pour le secrétaire général de la FGTB, Marc Goblet, s’il faut trouver 4,2 milliards, « ce ne sera pas dans la poche des travailleurs et des allocataires sociaux. Cela n’a aucun sens ».
L’OCDE, cette semaine, l’a crié haut et fort. La croissance mondiale est faible et les politiques monétaires sont impuissantes à relancer l’activité en Europe.
Comme la FGTB, l’OCDE préconise une modification du pacte de stabilité et de croissance de l’UE pour permettre un soutien budgétaire plus élevé. En bref, il faut relancer les dépenses publiques d’infrastructures, de Recherche & Développement et de formation, et ne pas soumettre ces investissements aux objectifs de stabilité budgétaire.