Le personnel hospitalier est en souffrance » dénonce les syndicats
21 janvier 2021.
Ce jeudi matin, une action en front commun de la CGSP et le SLFP-ALR Wallon s’est déroulé à l’institution du Chêne aux Haies à Mons. Les syndicats souhaitent apporter leur soutien à l’ensemble du personnel hospitalier du Secteur Public. Ils dénoncent des conditions de travail déplorables et une situation catastrophique pour l’ensemble du personnel.
Les syndicats ont profité de cette traditionnelle période des voeux pour adresser les leurs au gouvernement. Ceux-ci sont loins d’être positifs: le front commun dénonce une gestion catastrophique de la crise sanitaire.
« Cela fait des mois que le personnel hospitalier est en souffrance et il est totalement abandonné par le gouvernement » lance Laurent Dufrasne Secrétaire Interrégional – CGSP-ADMI-OUEST
Dans le viseur des syndicats: la prime qui est censée récompenser le personnel hospitalier. Une prime jugée largement insuffisante et qui s’apparente selon eux à un sparadrap qu’on mettrait sur une énorme plaie.
https://www.telemb.be/article/le-personnel-hospitalier-est-en-souffrance-denonce-les-syndicats
« La prime est de 980 euros brut. Ce qui fait que la majorité du personnel a reçu entre 300 et 400 euros net. Le gouvernement a donc repris plus de la moitié de ce qu’il avait annoncé. C’est évidemment très dur à avaler pour le personnel qui donne tellement pendant cette période » nous explique François Roosens – Président Wallon – SLFP-ALR Région Wallonne
Le personnel du Chêne aux Haies a pu adresser ses voeux au gouvernement
Et évidemment, le personnel partage l’avis des syndicats. Brahim travaille dans le service entretien et il a souhaité écrire « merci de nous avoir abandonné ».
« J’ai écrit ça car, quand on écoute tous les discours et toutes les promesses qui ont été faites, j’ai l’impression que c’est une arnaque. Pour nous, ce sont des discours qui ne servent à rien » déplore-t-il.
Ce que les syndicats réclament
Les syndicats veulent une revalorisation des salaires et une révision des normes d’encadrement. Le front commun insiste sur le manque de matériel et le manque de personnel. Il parlent d’une politique de rentabilité dont les retombées seront à charge des travailleurs.
« On a fait des économies sur les soins de santé depuis plus de 20 ans. Si il y avait assez de capacité d’accueil et assez de personnel, on pourrait mieux gérer ce genre de crise. » François Roosens – Président Wallon – SLFP-ALR Région Wallonne
Ils réclament également un meilleur accès aux formations pour le personnel
« Ce sont des métiers qui évoluent en permanence, le personnel doit pouvoir se former. Malheureusement, il y a tellement peu de bras que les travailleurs ne peuvent pas dégager du temps pour se faire former. C’est inacceptable dans un pays comme le nôtre » Laurent Dufrasne Secrétaire Interrégional – CGSP-ADMI-OUEST
En moyenne, le personnel des soins de santé reste 14 ans dans son métier. Les syndicats réclament donc une reconnaissance de la pénibilité du travail. Pour eux, il y a donc à la fois un besoin d’aménagement des fins de carrière mais aussi de pouvoir remplacer ce personnel. Ce qui devient de plus en plus compliqué.