Grève en front commun à Ambroise Paré : “nous voulons préserver un hôpital public fort !
SLPF et CGSP dénoncent une logique de concurrence entre hôpitaux et estiment que le domaine de la santé doit rester public.
Ils étaient plusieurs centaines, ce mercredi matin, à avoir répondu à l’appel des syndicats SLFP et CGSP et à se mobiliser devant le CHU Ambroise Paré. Organisée dans le cadre du projet de réseau hospitalier intégré Helora, qui prévoit la fusion entre le pôle hospitalier Jolimont, le CHU Tivoli et le CHU Ambroise Paré, la mobilisation avait vocation à s’opposer à la privatisation de l’hôpital montois.
“Nous sommes convaincus que c’est notre dernier baroud d’honneur pour essayer de sauver le dernier hôpital public de la région de Mons-Borinage”, souffle François Roosens, président SLFP-ALR Wallonie. “Nous voulons garder un hôpital public fort, car nous sommes convaincus que chaque citoyen doit pouvoir avoir un choix. Il y avait et il y a toujours la possibilité, comme cela se passe sur Soignies, de travailler avec du public et du privé, dans un même réseau.” Avec des subventions publiques à hauteur de plus de 70%, les syndicats ne comprennent pas la volonté de passer à une gestion 100% privée, dont le contrôle sera plus difficile.
Une alternative soutenue depuis le début par les deux syndicats, qui sont favorables au projet de réseau mais qui s’opposent à la façon dont il est mis en œuvre. “On s’oppose à la privatisation de l’hôpital public pour toute une série de raisons”, ajoute Laurent Dufrasne, permanent syndical CGSP. “La première, c’est qu’il s’agit de l’un des derniers hôpitaux publics de Wallonie et que nous souhaitons le maintenir. La seconde, c’est parce que nous ne sommes pas d’accord avec la politique d’Helora. ”