La réforme des Aides à la Promotion de l’Emploi adoptée en commission du parlement wallon
Contrairement à la première version de l’ex-ministre Jeholet (MR) – qui avait été abandonnée suite à nos protestations – cette nouvelle réforme n’entraînera aucune perte d’emploi et maintient les moyens alloués par la Région.
Le projet de décret portant sur la réforme des Aides à la Promotion de l’Emploi (APE) a été adopté, majorité contre opposition, mardi en commission du parlement wallon. Que prévoit le texte? On fait le point.
Le texte prévoit notamment le maintien du volume de l’emploi et des moyens alloués aux aides par la Région, qui s’élèvent à plus d’un milliard d’euros par an.
«Tous les travailleurs sous régime APE, soit plus de 65.000 personnes qui travaillent dans les crèches, les écoles, l’aide aux personnes âgées, les services de soins à domicile, les communes, le secteur culturel, sportif ou environnemental sont préservés», a ainsi assuré la ministre régionale de l’Emploi, Christie Morreale.
Selon cette dernière, de nouveaux emplois répondant à des besoins sociétaux prioritaires pourront même être créés grâce à des appels à projets dans des domaines spécifiques.
Au cours des débats, le cdH a longuement défendu – majoritairement en vain – de multiples amendements afin d’éviter, notamment que le décret «n’enterre le secteur associatif». «Je ne remets pas en cause la concertation qui a été impeccable et la volonté de la ministre de tout faire pour tenter que personne n’y perde mais par contre, c’est notre rôle de prendre nos responsabilités au-delà du basculement du système», avec des marges budgétaires qui devraient être garanties pour éviter la marchandisation du secteur, a ainsi pointé la députée humaniste Alda Greoli.
Cette réforme des APE est un chantier important. Après des mois de discussions et de multiples tensions, elle avait capoté lors de la législature précédente, lorsque que la coalition MR-cdH avait perdu sa majorité à la suite d’une défection d’une députée libérale.
La réforme des APE concerne plus de 65.000 travailleurs (dont près de 44.500 équivalents temps plein) et près de 4.000 employeurs.