Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Mesdames et Messieurs les Conseillers,
Au karaoké montois, un homme politique a un jour chanté « j’ai le cœur qui saigne, j’ai le cœur qui bat. Je regarde les autres et je ne vois que moi ».
Aujourd’hui c’est nous, le personnel provincial, qui avons le cœur qui saigne. Nous regardons les soutiens politiques et nous ne voyons que nous
Le financement des zones de secours est en péril et c’est nos emplois et missions qui sont en danger.
En 2013, dans l’arrière salle de formation du gouvernement, des mandats politiques se sont échangés contre le non-financement 50/50 par le gouvernement fédéral initialement prévu en 2007 lors de la création des zones de secours.
C’est sans doute ce que l’on appelle l’effet « papillon ».
Ce qu’il demande, aujourd’hui, aux Provinces wallonnes, c’est d’assumer à la place du gouvernement fédéral et d’en payer lourdement les conséquences.
En effet, en exigeant que la Province du Hainaut intervienne à 60% dans le financement des zones de secours, des pertes d’emplois sont inévitables. Ne soyons pas aveugles. On ne peut faire saigner un caillou et ce n’est certainement pas avec la future réforme qui se prépare que cela va changer. Bien au contraire.
Vous rêviez tous depuis 30 ans de la disparition des Provinces.
Un mot, un geste, la politique wallonne a fait le reste.
On refuse même, la levée d’un impôt de solidarité par Les Provinces wallonnes pour financer les zones et l’on fait du chantage sur le fond des provinces.
Et c’est vous, chers Députés, chers Conseillers, qui délesteraient les poches des travailleurs, ne leur laissant que le vide pour toute ressource.
Il est temps pour vous de vous rendre compte de la situation. C’est d’ailleurs à cette fin que nous sommes présents ce matin dans votre hémicycle.
Réagissez tant que cela est encore possible.
Soyez avec vos Camarades syndicalistes, soyez, vraiment avec vos Camarades syndicalistes.
2024, c’est demain, pas de réactions, on n’oubliera pas.
Ce dictat n’est pas dû qu’aux seuls « polifrics » cités, toutes les couleurs nous préparent un arc-en-ciel bien sombre.
Nous espérons que nous n’entendrons pas que le seul bruit de votre silence coupable.
Sinon, nous nous chargerons de le faire entendre à toutes les travailleuses et tous les travailleurs de la Province du Hainaut, à toutes les Provinces wallonnes et surtout à tous les citoyens.
Le service public ce n’est pas vous, c’est toutes les travailleuses et tous les travailleurs, les camarades, qui sont présents ce matin.
Et puis surtout, le service public, c’est aux citoyens, avec lui, pour lui. Il ne vous appartient pas et vous ne pourrais jamais en faire ce que vous voulez.
Nous irons ce jeudi au gouvernement wallon nous faire entendre, et ce n’est que le début d’un combat pour lequel la CGSP ne baissera jamais les bras
Avec les compliments de la CGSP -Admi, bonne journées Messieurs ,Mesdames les députés , Mesdames et Messieurs les conseillers Provinciaux.