Grève à la ville de Péruwelz.
Grève à la ville de Péruwelz le mercredi 29 janvier 2020
Cet après-midi, le front commun syndical (CGSP-CSC-SLFP) organisait une assemblée générale concernant le maintien d’une action de grève en date du 29 janvier 2020 afin de dénoncer le mépris et le non-respect du dialogue social émanant de l’autorité communale de la ville de Péruwelz.
En fait, en date du 07 novembre 2019, nous étions convoqués à un comité de concertation et négociation à la ville de Péruwelz.
A l’ordre du jour, il y avait notamment une proposition de l’autorité concernant un code d’éthique et de déontologie commun aux travailleurs (statutaires-contractuels) et aux mandataires. Il est évident que nous avons refusé en front commun syndical et ce, pour de multiples raisons :
– Dire que l’on fait de l’éthique et de la déontologie en faisant l’amalgame entre travailleurs et mandataires a quelque chose de vraiment curieux.
Exemple : si un conseiller communal va chanter dans les espaces publics que le bourgmestre est un âne, il n’y aura aucun moyen de le sanctionner malgré le non-respect du code. Par contre, un contractuel sera sanctionné.
– De plus, ce code n’est d’aucune utilité vue que plusieurs outils existent que ce soit le règlement de travail, les statuts, le code de démocratie locale ou encore les évaluations (qui ne sont pas à jour au sein de l’administration).
Malgré le refus du front commun, nous apprenons aujourd’hui que l’autorité souhaite mettre en application ce code ; ce qui est pour nous une injure au dialogue social et une trahison sans précédent. En plus, au-delà de ça, les travailleurs contractuels seraient soumis aux mêmes règles que les statutaires et les mandataires mais avec des conséquences différentes.
Pour rappel, quand on est agent contractuel, le contrat de travail est suspendu en dehors des prestations et donc, on est plus soumis au contrainte du contrat de travail lorsqu’on a terminé sa journée…En revanche, comme ces travailleurs contractuels ne sont pas des fonctionnaires, ils n’ont pas les mêmes avantages que ce soit en matière de couverture maladie ou de calcul de pension.
Donc, on ne peut pas exiger des travailleurs d’être assimilés à un statut pour n’en prendre que les inconvénients sans bénéficier des avantages qui y sont liés.
Bref, au-delà de ça, il est insupportable que sous l’étiquette de la déontologie et de l’éthique, on puisse faire l’amalgame entre des mandataires politiques et des travailleurs car en soi, c’est déjà une faute déontologique grave, le tout enrobé d’une absence totale d’éthique. Donc on déclare une chose pour en obtenir son contraire.
Enfin, s’il devait y avoir encore des esprits chagrins qui se positionneraient en disant qu’il est normal de pouvoir sanctionner des travailleurs qui ne se comportent pas bien, je leur répondrais qu’ils ont raison et que pour appuyer leurs dires, il existe divers outils obligatoires applicable à l’ensemble des travailleurs. Ces outils s’appellent règlement de travail, statuts (pécuniaire et administratif), code de démocratie locale décentralisé ou encore évaluation (pour rappel, pas à jour à la ville de Péruwelz) et qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter des outils supplémentaires de sanctions pour les travailleurs.
De plus, lorsqu’on se veut être une administration moderne et de bonne gouvernance, on utilise les bons outils en la matière qui repose notamment sur la confiance, la récompense et la reconnaissance en lieu et place de la méfiance et de la sanction…
Toujours est-il que ce 29 janvier, l’administration communale de Péruwelz sera fermée à l’exception des crèches et de l’accueil extra-scolaire et ce, en raison des délais très courts par lesquels nous avons dû réagir.
Ceci étant, la priorité du front commun syndical étant le respect du dialogue social et des décisions prises lors de la tenue des organes de concertation, nous restons ouverts auprès de l’autorité si celle-ci souhaitait respecter la position prise par le front commun lors de la réunion qui s’est tenue en date du 7 novembre et que la proposition de ce code avait été abordé.
En un mot comme en cent, la balle est dans le camp de l’autorité. A elle de savoir si elle botte en touche en forçant la main par l’adoption en force d’une charte au bouc-émissaire ou si elle souhaite transformer l’essai en un dialogue social riche en supprimant purement et simplement ce code.
Pour le front commun
Pascal DOULIEZ
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