Plus de 3.000 personnes, ont formé jeudi une chaîne géante allant du Parlement au Gouvernement wallons à Namur. Ce rassemblement organisé par la FGTB visait à symboliser les 3.500 emplois qui sont menacés par la réforme des Aides à la Promotion de l’Emploi (APE).
La réforme dirigée par le ministre wallon de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet, devrait être votée le 13 décembre au Parlement wallon et son texte ne devrait plus être modifié. L’objectif de la FGTB était plutôt de s’insurger contre son «passage en force».
«Nos calculs sont clairs, 3.500 emplois vont tomber à l’eau», a déclaré Thierry Bodson, secrétaire général de la FGTB en Wallonie. «A l’heure actuelle, les employeurs concernés ne savent toujours pas l’enveloppe qu’ils auront à l’avenir, c’est aberrant. Nous n’attendons plus rien de ce gouvernement.»
La chaîne humaine géante formée par les manifestants via le pont de Jambes a été particulièrement spectaculaire. Des torches rouges ont aussi été allumées de part et d’autre de la Meuse.
«Nous voulions frapper un grand coup pour montrer que nous avons toujours une forte capacité de mobilisation et que nous allons tenir le gouvernement à la culotte», a expliqué M. Bodson.
Ce message se voulait aussi un appel au changement à l’aube des prochaines élections régionales. Plusieurs personnalités politiques locales étaient d’ailleurs présentes, comme Eliane Tillieux (PS) ou Thierry Warmoes (PTB).
Selon la FGTB, malgré les mesures consenties par le ministre wallon de l’Emploi à la suite de ses différentes actions, la réforme des APE va mener à la perte de 3.500 emplois.
L’exclusion de certains services entrainerait à elle seule la perte de 1.100 emplois. Les critères de fixation des budgets 2020, 500 emplois. Et enfin, l’enveloppe budgétaire fermée et l’indexation insuffisante, 1.400 emplois dès aujourd’hui et 500 à l’horizon 2021.